Plus de 15 000 critiques à consulter !
Recherche :
Cliquez ici pour retourner à la page d'accueilLe Guide de la Bonne Lecture 
« La vie puise dans l’écriture et les livres s’inspirent de la réalité » -- Enrique Vila-Matas
Nouveautés
Bouquinet
VOS LIVRES COUPS DE COEUR
Forum de discussion
QUIZZ
LIENS
100 DERNIÈRES CRITIQUES AJOUTÉES
Écrivez votre critique
 

Par genre
Arts et littérature
Bandes dessinées
Biographie
Classique littéraire
Enfant
Ésotérisme
Essai
Faits vécus
Fiction
Histoire, Géographie et Politique
Horreur
Humour
Jeunesse
Langue et linguistique
Le livre ou le film?
Littérature érotique
Mystère et Policier
Philosophie, religion et spiritualité
Poésie
Psychologie et Sociologie
Romance
Roman historique
Science
Science fiction et Fantaisie
Théâtre
Vie pratique
Voyage et Tourisme

Liste par auteurs
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z

Liste par titres
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
1
2
3
4
5
6
7
8
9


Critique sur
les auteurs
Portrait
d'auteurs
Les auteurs
sur le net
Pseudonymes

infos
Contacts
Recherche
Plan du site
FAQ
Ajouter un lien vers le Guide depuis votre site

 
Je ne veux pas mourir seul
4 étoiles

    Courtemanche, Gil  lister les titres de cet auteur 
  Gil Courtemanche a fait de son récit une déclaration d'amour qui resterait vaine si elle n'avait pas été éditée, puisque la femme à qui elle s'adresse l'a quitté.
Il ne lui tenait jamais la main, il cuisinait des mets fins pour elle. Il ne lui disait jamais à quel point elle était importante pour lui, mais il guettait ses pas dans l'escalier à la fin de la journée.
Il semble que cette femme (qui fut, pour lui, LA femme, toutes les femmes), il l'ait aimée à sa façon.
Et que ce n'était pas suffisant.
Classique…
(mais pas encore assez.)
Ses médecins lui ont annoncé qu'il était atteint d'un cancer et qu'il n'en avait plus pour longtemps. Pourtant, le départ de Violaine semble avoir balayé tout le reste: la maladie, les succès littéraires, la carrière, la famille…
Confession d'un dépendant affectif? Courtemanche écrit :
«Admettre qu'on meurt quand une femme nous quitte n'est pas se diminuer, se rendre petit, se dénigrer. Ce n'est pas le fait d'un homme faible et sans échine, sans existence individuelle. C'est le constat que fait un homme âgé qui découvre le véritable amour et qui le perd. Le bilan qu'il tire d'avoir enfin rencontré la première et perdu la dernière femme.
Ce n'est pas parce qu'une femme nous grandit qu'on est petit. Et ce n'est pas humilité que de l'admettre. Sans elle, je ne suis pas rien. Je conserve mon intelligence, mes idées, mes principes, ma capacité d'aimer. Mais ces qualités, ces caractéristiques de moi deviennent virtuelles, comme faisant partie d'un jeu de rôles où il faudrait engranger les qualités de Gil pour survivre et triompher des monstres. Problème : ces forces ont besoin de l'existence de Violaine pour s'exprimer. Sans elle je ne suis pas moi, je suis un autre que je ne connais pas bien. Et je ne sais pas si cet autre a vraiment envie de vivre.»
Je me demande si les écrivains sont conscients de la chance qu'ils ont : ils peuvent faire d'un échec existentiel un succès littéraire…
Est-ce une chance, en fait? Peut-être pas… peut-être, que cela ne change rien à leurs déboires ne leur donne pas l'impression de s'être racheté ou d'avoir grandi…
Mais faut-il grandir à tout prix?
Écrire doit-il absolument constituer un geste rédempteur?
Ce que j'ai particulièrement apprécié de ce récit, c'est son absence totale d'analyse psychologique et moralisatrice. Il s'agit d'un homme qui se tient debout, pas mal chancelant (pourrait-il en être autrement?), devant sa mort et sa solitude. Froidement. Sans aucun espoir.
«Sans elle, je ne suis pas moi»?
Gil Courtemanche est sans doute le dépendant affectif le plus lucide et le plus fataliste que j'aie lu… ou bien il a compris le vrai sens de la vulnérabilité et l'a pleinement assumé… ce qui me semble être la plus belle réalisation qu'un homme puisse faire…
Pour ma part, je n'en suis pas là.
Bien sûr que sans lui, je suis moi!
«J'ai peur. J'ai besoin de toi. Tu n'aimes pas qu'on ait besoin de toi. Tu aimerais que nous soyons tous aussi solides que toi tu l'es en apparence. Le besoin n'est pas la dépendance, ma chérie, c'est la reconnaissance de la force et de la richesse de l'autre. Ce n'est pas non plus un jugement négatif sur soi, un aveu de faiblesse, c'est l'acceptation du fait qu'exister seul et sans besoin d'un autre est une forme de pauvreté ou d'orgueil mal placé.»
J'aimerais bien répondre à Gil Courtemanche qu'il se trompe entièrement… qu'on peut se tenir seul devant sa mort –et dans sa vie.
Mais je n'ai pas son talent littéraire pour le faire.
Ni son âge.
Ni son expérience de la vie.
Ni son cancer.
Je crois que je vais me taire.
  Geneviève (2 critiques, cliquez pour les voir)
 
Genre : Fiction TOP
   Date : 12/1/2010 ajoutez votre critique


 

Livre(s) de Gil Courtemanche critiqué(s) sur le Guide

belle mort (Une)
dimanche à la piscine à Kigali (Un)
Je ne veux pas mourir seul

 

En ligne : 55271 visiteur(s)




Liste des lecteurs
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z

recommander ce site
 



[Suggérez-nous un sondage]


 

 
up

hebdotop
Votez pour ce site